Aujourd'hui s'ouvrait à Paris l'exposition
Paris ! au Bon Marché.
J'ai la chance de faire partie de la centaine de créateurs sélectionnés pour représenter la création parisienne (rien que de taper ça, je suis en hyperventilation).
J'y suis passé dans l'après-midi, pour voir comment étaient présentés mes articles. Après avoir fait tout le tour du magasin, par l'extérieur d'abord (des fois que j'ai quelques trucs en vitrine, en fait non), puis à l'intérieur, j'arpente les différents étages pendant presque une heure, je regarde tous les rayons, pas de 3 escarbeilles à la papeterie, rien non plus au linge de maison, pas plus qu'aux luminaires (putain, mais qu'est-ce qu'ils ont fait de mes 471 articles !), je passe à la Grande épicerie, toujours rien. D'habitude cet d'endroit me rend dingue de convoitise, on peut quasi me suivre à la trace tellement je bave d'envie, mais là j'étais tellement crispée que j'ai pu passer devant les macarons sans même un regard.
Je retourne dans le magasin principal, décidée à regarder dans tous les recoins (ça y est, j'en suis sûre maintenant, ils se sont aperçus que c'était pas terrible et ils ne veulent plus de moi, ou un avion s'est crashé sur l'entrepôt et a anéanti mes 3 mois de boulot, ou encore ils ont dispersé toutes mes créations dans l'ensemble du magasin et personne ne les remarquera jamais…). Toujours rien au 2e étage, je reprend l'escalator (j'ai le menton qui commence à trembloter) et puis, au 1er, au milieu de l'étage mode femme, ça y est, enfin je me trouve ! et c'est tellement beau et bien présenté que limite si je ne passe pas devant sans rien voir (syndrome de l'imposteur : ça ne peut pas être moi, c'est trop bien).
Bon, après j'étais tellement épuisée que, pour me remettre de toutes ces émotions, je suis retournée m'acheter un macaron à la Grande épicerie.
Dédicace spéciale à ma grand-mère, qui a quitté ce monde depuis bien longtemps mais qui m'emmenait de temps en temps au Bon Marché quand j'étais petite. Je suis sûre qu'elle aurait été très heureuse et fière de moi. Alors, pour elle, je le suis aussi !